Prix Hugo 2023

[Pierre-Paul Durastanti]

Si j’ai bien compris, pour voter pour le Hugo, il suffit de payer une souscription de 50$.
Mais… à quoi sert cet argent ?

"Supporting membership". Il contribue aux coûts de l'organisation de la Worldcon, permet de voter pour les Hugo et pour la sélection du site d'une future Worldcon, et, je crois, de recevoir les publications diverses.

[Pyjam]

Tant que ce n’est pas de l’argent reversé aux lauréat·e·s, ça va.

[Aldaran]

J'avais une conscience très claire de cette réalité ainsi que, pour être précis, des effets exacts d'une explosion en fonction de la distance au blast.

Gros souvenirs aussi précis de mon côté ! J'avais lu ça dans l'un des ouvrages collectifs L'État du monde
(peut-être celui-ci mais je n'en suis pas sûr) qui sortaient annuellement et nous servait de bible familiale !

[JDB]

Vous m'en faites remuer des souvenirs, là, avec vos réminiscences de perceptions adolescentes sur l'état du monde.
Perso, j'ai eu la chance d'être un lecteur de Pilote dès mes 15 ans (en 1967) et l'actualité, je la voyais au travers des déconnades de Goscinny et de son équipe. Ça apprend à relativiser.
JDB

[Lhisbei]

[pop corn]
La télé d'avant était aussi bien différente de la télé de maintenant avec CNews, ITélé et BFM et tous les reportages dont l'angle de vue est de fait anxiogène (délinquance etc).
Pour ma part (née en 1976, dans une petite ville de campagne), la géopolitique du monde me passait largement au dessus de la tête (et la chute du Mur de Berlin, c'était plutôt un espoir). Par contre, le chômage ça, c'était THE menace. Avant 1974 : moins de 3 % de la population active. Au-dessus de 9 % à partir de 1984 et plus de 12 % entre 1993 et 1999 (pendant mon bac et la fac). L’insécurité et l'anxiété étaient d'ordre économique, individuel, pour le futur (avec en ligne de mire un CDI, une famille, une maison etc)
Les "jeunes" et "jeunes adultes" que je côtoie ont une conscience bien plus aigüe de la "finitude" du monde (je n'aime pas terme eco-anxiété parce que c'est un peu, beaucoup, la survie de l'espèce humaine qui est en jeu). Leur vision est plus systémique, leur échelle plus grande. Et leurs aspirations sont aussi différentes. Et ils ont aussi besoin d'espoir (d'où les licornes, le solar punk etc).
Allez un peu voir comment la "Gen Z" bouscule les codes du management alors que les managers sont souvent boomers ou Gen X et le manque de "leviers" de motivation, c'est très instructif.
[fin du pop corn]

[ChristianM]

La romantasy, c'est la bitlitt des années précédentes, qui a fini par complètement se casser la gueule.

Pas trop d'accord, la BitLit' d'hier c'est plutôt l'Urban Fantasy d'aujourd'hui et quand on voit la quantité de titres de ce genre publiés chaque année par Bookmark, Alter Real (une centaine de titres chacun) ou la ribambelle de petits éditeurs dont c'est le fonds de commerce, je ne suis pas sûr qu'elle se casse la figure tant que ça.

La Romantasy, c'est le nom marketting de la Fantasy gnangnan qui existe depuis la nuit des temps (Lackey, McKillip, etc). Sauf que maintenant elle a des paillettes et du jaspage et est vendue à prix d'or.

J'espère qu'il en sera de même pour toute la hype militante qui ronge de plus en plus le milieu francophone au détriment de l'histoire, de la narration et, in fine, de la qualité littéraire.

Là entièrement d'accord, on se croirait revenu à l'époque de l'indigeste SF politique...

Et merci à tous pour vos commentaires "d'anciens combattants", du coup je me sens un peu moins seul à ronchonner après la vague de romaniaiseries ^^

Sinon, moi j'ai connu la crise des missiles de Cuba (bon OK j'avais 8 ans), alors pour moi l'avenir c'était la conquête spatiale, les progrès scientifiques et tout ça. Bon, à l'époque on n'avait pas les réseaux sociaux et les chaînes d'info pour nous rappeler tous les quart d'heure qu'on va tous mourir bientôt...

[Soleilvert]

La romantasy, c'est la bitlitt des années précédentes, qui a fini par complètement se casser la gueule.
Et ça sera pareil, c'est un cycle, des effets de mode.

Hmm méfie-toi, Harlequin existe depuis 1978

[Razheem L'insensé]

La romantasy, c'est la bitlitt des années précédentes, qui a fini par complètement se casser la gueule.
Et ça sera pareil, c'est un cycle, des effets de mode.

Hmm méfie-toi, Harlequin existe depuis 1978

Tiens, c'est marrant, j'allais justement ajouté dans le message de base que la grande mode à l'époque de ma mère, c'était Harlequin, qui est encore présent, mais dans des proportions bien moindres à priori qu'à l'époque de ma mère.

Et puis ce qui est de la comparaison avec la Bit-Litt, je me souviens de quand j'avais 18 ans de tables entières de Bit-Litt et de Milady notamment. Ça me semble quand même bien moindre aujourd'hui, mais je me trompe peut-être.

[Apophis]

Sauf que maintenant elle a des paillettes et du jaspage et est vendue à prix d'or.

C'est ce que je n'arrive pas à saisir, cette manière qu'à De Saxus, notamment (il y aurait des choses à dire sur d'autres éditeurs, par ailleurs, en particulier sur la qualité du papier), de proposer des romans souvent médiocres sur le fond, éventuellement mal corrigés, parfois mal traduits, si mal relus qu'à une époque on trouvait des notes éditoriales apparentes dans la version commerciale, avec certes une jolie couverture mais à prix d'or, MAIS QUI SE VENDENT, et massivement, qui plus est. C'est payer un pâté de campagne frôlant la date de péremption au prix du caviar juste parce que la boite est jolie.

[FeydRautha]

Allez un peu voir comment la "Gen Z" bouscule les codes du management alors que les managers sont souvent boomers ou Gen X et le manque de "leviers" de motivation, c'est très instructif.

C'est à dire ? La Gen Z que je côtoie au quotidien (je crois qu'ils sont de la Gen Z), ce sont des étudiants niveaux master et leurs angoisses me semblent plus être liées au présent immédiat qu'à un avenir hypothétique. En gros, ils ont des angoisses d'étudiants mais je n'ai pas l'impression qu'ils soient dans une panique existentielle avec licorne doudou. Ou alors ils le cachent, y compris lorsque nous on s'enflamme au café à grands coups de "On va tous crever ! Zut, j'ai un papier à terminer". Cela dit, c'est une population un peu particulière et pas forcément représentative qui arrive dans les labos.

(Ca fait un peu discussion de vieux notre truc, là, non ? C'est normal, on est vieux !)