Frère Termite

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Messagepar Shibia » 19 avril 2024 à 10:12


Pour organiser l'extermination en douceur de l'espèce humaine, quelle meilleure base choisir que la Maison Blanche ? C'est ce qu'ont parfaitement compris les extraterrestres qui s'y sont installés à l'insu de la population dès le début des années cinquante.
Mais pour le conseiller spécial Reen, ce qui devait être une mission de tout repos tourne au cauchemar. Les humains sont vraiment impossibles ! Il ne supporte plus les émeutes à Washington, ni les graffitis sur les murs, ni la blouse aux couleurs criardes de sa secrétaire. Et encore moins le Président qui se passionne pour le spiritisme et passe son temps à commander des pizzas. Sans parler de tous ces conflits dans le monde qui risquent de mettre en péril une stratégie extraterrestre mûrement réfléchie. Pire: à trop fréquenter les humains, ne serait-il pas en train de devenir un petit peu comme eux ?


En trente ans, la SF a bien évoluée... Et si je me demandais pourquoi on n'avait pas traduit d'autres textes de la dame, cette lecture m'a suffit. Mais j'avoue que Marian a des dialogues plutôt percutants et s'avère un personnage complexe et intéressant. Mais il part dans ma pile à vendre (sauf si quelqu'un ici le veut).
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Re: Frère Termite

Messagepar JDB » 19 avril 2024 à 13:09

Pfouh!... ça ne me rajeunit pas, tout ça.
En fait, si ce roman a été traduit en français, c'est parce que James Cameron avait acheté les droits cinéma.
Comme bien souvent, le projet n'a pas abouti.
JDB
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Re: Frère Termite

Messagepar Shibia » 19 avril 2024 à 13:39

JDB a écrit :Pfouh!... ça ne me rajeunit pas, tout ça.
En fait, si ce roman a été traduit en français, c'est parce que James Cameron avait acheté les droits cinéma.
Comme bien souvent, le projet n'a pas abouti.
JDB

Oui, j'avais suivi cette histoire, mais pourquoi les autres n'ont pas non plus été traduits...
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Re: Frère Termite

Messagepar JDB » 19 avril 2024 à 19:46

Shibia a écrit :... mais pourquoi les autres n'ont pas non plus été traduits...

Vaste débat, qui risque de m'entraîner dans de vastes réflexions.
C'est un phénomène que l'on a constaté en SF mais pas que--voir le cas de François Guérif dans le polar, par exemple. Un écrivain de langue anglaise (je me limite à ce que je connais, mais c'est sûrement vrai pour toutes les langues et toutes les cultures) a besoin d'avoir en France (mais aussi, pour ce que j'en sais, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Japon... bref, partout) ce qu'Olivier Girard appelait dans un édito d'un HS UHL un "craqueur", c'est-à-dire un lecteur enthousiaste qui se défonce pour le faire connaître et qui, s'il arrive à une position éditoriale, le publie et finit parfois par l'imposer.
Ainsi, je pense que la renommée de Philip K. Dick ne serait pas ce qu'elle est si, dans les années 1970, Dorémieux, Demuth et Klein n'avaient pas fait le forcing pour l'imposer (littéralement) aux lecteurs français. Plus récemment, Chambon était dingue de Resnick et l'a publié chaque fois qu'il en avait l'occasion. A mon échelle plus modeste, je n'ai jamais cessé de militer pour Poul Anderson, et grâce à Richard D. Nolane dans un premier temps (cf. sa collection "Aventures fantastiques" chez Garancière dans les années 1980) puis à Olivier Girard dans un second, les deux étant également fans, on a réussi à le faire redécouvrir aux lecteurs français.
Il y a plein d'auteurs anglo-saxons (et aussi d'autres cultures--je ne parle que de ce que je connais, bis, et je pense au boulot de dingue que font Patrice et Viktorya Lajoye pour les auteurs russes et ukrainiens) qui ont potentiellement la capacité de séduire un vaste lectorat. Mais il faut avoir les moyens et, parfois une touche de génie.
Je ne suis toujours pas remis du succès totalement invraisemblable de Michael McDowell en France grâce aux initiatives et au génie (bis repetita placent) de Monsieur Toussaint Louverture. Ça prouve que tout est possible si les étoiles sont bien alignées.
Vaste débat, disais-je, et je n'ai pas les éléments pour l'ordonner à ma satisfaction.
Je vous laisse, j'ai du boulot (finalisation de la trado d'une novella de Lucius Shepard pour "Une Heure-Lumière"; révision d'un bouquin sur lequel j'ai bossé il y a un bail et qui intéresse Le Bélial'; et révision d'un récit totalement oublié--dernière édition française: 1931, sauf erreur de ma part--dû à la plume d'un père fondateur du genre).
Oui, oui, je craque--à tous les sens du terme.
JDB
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Re: Frère Termite

Messagepar ls. » 19 avril 2024 à 21:45

la carrière de Patricia Anthony dans le genre est assez particulière. L'équivalent d'un roman par an entre 1993 et 1998 (et quelques nouvelles que l'on trouve dans Eating Memories), et puis plus rien (cette typologie de carrière me fait penser à Jablokov).
Je lisais presque toute sa production à l'époque et j'aimais bien. Des romans pas trop longs et une variété de thèmes (mais autour de l'altérité) avec des résonances dans le genre (God's Fires qui préfigure Eifelheim ou le Brésil de Cradle of Splendor qui rappelle De Camp). De la bonne SF de mid-list qui constituait un peu le cœur du genre.
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Re: Frère Termite

Messagepar Shibia » 20 avril 2024 à 11:18

JDB a écrit :
Shibia a écrit :... mais pourquoi les autres n'ont pas non plus été traduits...

Vaste débat, qui risque de m'entraîner dans de vastes réflexions.
C'est un phénomène que l'on a constaté en SF mais pas que--voir le cas de François Guérif dans le polar, par exemple. Un écrivain de langue anglaise (je me limite à ce que je connais, mais c'est sûrement vrai pour toutes les langues et toutes les cultures) a besoin d'avoir en France (mais aussi, pour ce que j'en sais, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Japon... bref, partout) ce qu'Olivier Girard appelait dans un édito d'un HS UHL un "craqueur", c'est-à-dire un lecteur enthousiaste qui se défonce pour le faire connaître et qui, s'il arrive à une position éditoriale, le publie et finit parfois par l'imposer.
Ainsi, je pense que la renommée de Philip K. Dick ne serait pas ce qu'elle est si, dans les années 1970, Dorémieux, Demuth et Klein n'avaient pas fait le forcing pour l'imposer (littéralement) aux lecteurs français. Plus récemment, Chambon était dingue de Resnick et l'a publié chaque fois qu'il en avait l'occasion. A mon échelle plus modeste, je n'ai jamais cessé de militer pour Poul Anderson, et grâce à Richard D. Nolane dans un premier temps (cf. sa collection "Aventures fantastiques" chez Garancière dans les années 1980) puis à Olivier Girard dans un second, les deux étant également fans, on a réussi à le faire redécouvrir aux lecteurs français.
Il y a plein d'auteurs anglo-saxons (et aussi d'autres cultures--je ne parle que de ce que je connais, bis, et je pense au boulot de dingue que font Patrice et Viktorya Lajoye pour les auteurs russes et ukrainiens) qui ont potentiellement la capacité de séduire un vaste lectorat. Mais il faut avoir les moyens et, parfois une touche de génie.
Je ne suis toujours pas remis du succès totalement invraisemblable de Michael McDowell en France grâce aux initiatives et au génie (bis repetita placent) de Monsieur Toussaint Louverture. Ça prouve que tout est possible si les étoiles sont bien alignées.
Vaste débat, disais-je, et je n'ai pas les éléments pour l'ordonner à ma satisfaction.
Je vous laisse, j'ai du boulot (finalisation de la trado d'une novella de Lucius Shepard pour "Une Heure-Lumière"; révision d'un bouquin sur lequel j'ai bossé il y a un bail et qui intéresse Le Bélial'; et révision d'un récit totalement oublié--dernière édition française: 1931, sauf erreur de ma part--dû à la plume d'un père fondateur du genre).
Oui, oui, je craque--à tous les sens du terme.
JDB

Merci des explications... Et je vois que ta retraite est toujours bien occupée. ;)
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