FeyGirl a écrit :Autant j'aurais pu comprendre le souhait de limiter le marché de l'occasion pour les livres récents (par exemple, date de sortie inférieure à 12 ou 24 mois), autant taxer les livres de l'occasion en général va avoir une image désastreuse auprès des lecteurs les plus modestes.
Effectivement, si l'idée de base était de créer une sorte de chronologie des médias dans la chaîne du livre, comme pour le cinéma, afin d'inciter les gens à acheter neuf s'ils veulent lire un bouquin tout de suite, ça serait une bonne idée - mais là le but est plutôt de faire semblant de donner aux auteurs et autrices sans prendre aux éditeurs et éditrices...
Au passage, il y a un truc qui m'interpelle : par définition, un livre d'occasion a été acheté neuf auparavant... donc si le marché de l'occasion prospère, c'est peut-être aussi parce que les maisons d'édition ne rééditent pas assez leurs fonds, poussant les amateurs à se rabattre sur l'occasion ? (Combien de bouquins de SFFF ne sont plus édités ?)
Sinon, outre la chronique de Marie Dupin, je suis tombé sur un truc amusant sur le site du Sénat : une question de 2020 à la Ministre de la culture macronienne de l'époque (avec invocation de François Boucq).
Devinez sa réponse ? (Juste un bout, pour souligner les problèmes juridiques que j'évoquais.)
Roselyne Bachelot a écrit :Les auteurs ne sont pas privés d'une partie de leurs droits d'auteur, dans la mesure où ils ont exercé leur droit exclusif de commercialiser les exemplaires de leurs oeuvres, l'exercice de ce droit de distribution entraînant de facto son épuisement. Au-delà, la création d'un droit de suite des auteurs de livres n'est pas autorisée par les textes internationaux et européens.
[...]
D'autres solutions pour mieux rémunérer la création existent : le rapport de M. Bruno Racine remis au ministre de la culture en janvier 2020 explore un certain nombre de pistes sur lesquelles nous travaillons actuellement.