La Volte a écrit :Oui le capitalisme est mort, la révolution faite, la Terre sauvée. Une petite partie, au moins. Ce qu’on a pu.
Aujourd’hui tout le monde jouit d’un bonheur fragile, nourrit de solidarité et de frugalité.
Tout le monde ?
Au cœur de l’archipel Koinè, il y a pourtant un creux. Une vieille ville abandonnée, comme un grenier pour toutes les architectures du monde, et déserte sauf une étrange pension : hôtel des deuils, des rêves déçus, des colères amères, des gens usés. Dans ces couloirs rôdent de drôles de fantômes.
Elpy abandonnée par sa sœur ;
læ colérique Aliocha se défoulant dans des simulateurs de XXIe siècle capitaliste ;
Soran, le meneur révolutionnaire repenti ;
et le réceptionniste désabusé Bob Blaine.
Toutes et tous cherchent abri dans les ruines, où espérer se reconstruire.
Mais on vient d’annoncer la nouvelle : sous cette pension du bout du monde un terrible séisme approche.
Cette novella de la collection Eutopia, dédiée aux imaginaires utopiques, dévoile avec poésie et philosophie un futur riche où les voix se mêlent. Spirales végétales, interstices protecteurs, chants collectifs ou fan-fictions effrénées, Koinè accueille toutes les voix : mais qu’en est-il de celles qui ne veulent plus parler ?
Mon avis :
Comme le résumé ci-dessus le suggère, il s'agit d'un "post-uto" polyphonique ; ce qu'il ne dit pas, en revanche, c'est que c'est un bouquin superbe.
(Et non, je ne dis pas ça parce que toute autrice s'appelant Mélanie F bénéficie d'un a priori très favorable de ma part... ^_^)