Le Fruit amer | Les Moutons électriques

[lutrino]

Je ne comprends pas que l'horreur soit si repoussoir en France…

Les Français adorent se faire peur, mais ça marche seulement avec les basané.e.s, les LGBTQIA+ et les LFIstes.

[Aldaran]

Les Français ceci, les Français cela, les Français aiment, les Français n'aiment pas, les Français veulent, les Français ne veulent plus...
Faut arrêter avec ces amalgames à la con, je pense. C'est de la rhétorique politique de merde pour faire passer n'importe quoi.
De mon côté, je n'ai jamais aimé l'horreur et je déteste qu'on me fasse peur (bien qu'étant né dans le 91, d'un daron bordelais et d'une daronne de Haute Saône).

[Weirdaholic]

De mon côté, je n'ai jamais aimé l'horreur et je déteste qu'on me fasse peur (bien qu'étant né dans le 91, d'un daron bordelais et d'une daronne de Haute Saône).

Pour le coup, tu pourrais aimer le Gus Moreno, qui parle avant tout de deuil. (Enfin, il ne faut sans doute pas être trop déprimé pour le lire.)

Quand on veut vendre de l'horreur : ou (1) la marque-auteur est plus forte que la marque-genre (Stephen King, Maxime Chattam) et donc on va sur l'auteur, ou (2) ce n'est pas le cas et on essaye autre chose, l'approche Mariana Enriquez où on te vend un roman qui "repousse les limites des genres", ou l'approche Rivages où le roman est publié en "Noir" ou l'approche livre-objet. Il y en a autant qu'on veut... (du moment qu'on met pas le truc en rayon d'imaginaire en disant que c'est de l'horreur ;-)

Bon, je crois que la parution du Téléphone carnivore en Série Noire Gallimard illustre bien ton propos : c'est du fantastique horrifique adolescent, mais ça va surtout se vendre parce que c'est du Jo Nesbo (ceci dit, ça n'a pas l'air mal).

Quant à l'anthologie horrifique Les Nouveaux Déviants à paraître Au Diable Vauvert, elle insiste avant tout sur la déviance, dont l'horreur ne serait qu'un dérivé, avec le gothique, l'imaginaire, l'obscur ou le gore (suivant cette logique, la SF est aussi du déviant ^_^).