Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire

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Pierre-Paul Durastanti
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Re: Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire

Messagepar Pierre-Paul Durastanti » 03 septembre 2024 à 21:30

M a écrit :Il faut être du monde de l édition pour être au courant ?


Bah, non.
Ce matin, j'ai reçu avec d'autres un mail de Ruaud et l'équipe des Moutons décrivant la situation désastreuse de la boîte.
Quelques heures plus tard, le même Ruaud a fait un post public moins détaillé mais toujours alarmiste sur Facebook.
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M
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Re: Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire

Messagepar M » 03 septembre 2024 à 22:49

Merci pour le lien. Je n utilise pas du tout Facebook ou les réseaux sociaux alors je ne vois pas ce genre de nouvelles.
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Bergelmir
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Re: Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire

Messagepar Bergelmir » 04 septembre 2024 à 12:20

M a écrit :Merci pour le lien. Je n utilise pas du tout Facebook ou les réseaux sociaux alors je ne vois pas ce genre de nouvelles.

Tu peux t'inscrire aux newsletters des éditeurs pour rester bien au courant de leur actualité sans être sur les RS.
Je te joins ici le message envoyé aux abonnés que j'ai reçu hier, il est plus détaillé que celui d'A.F. Ruaud.

Salutations amies lectrices & amis lecteurs,

Nous avons besoin de vous.

L'existence de notre maison d'édition est menacée, fragilisée par les crises successives, économiques, pandémiques et politiques. Faute de trésorerie, nous serions condamnés à fermer nos portes sous peu. Pour perdurer, nous sollicitons votre générosité.

Les Moutons électriques existent depuis plus de vingt ans. Maison d'édition indépendante, nous avons perduré malgré les crises économiques, les changements brutaux du marché du livre, et nous avons même grandi. Avec quatre employés, plus de 650 tirages ou titres différents, nous avons vogué, bon gré, mal gré, dans les flots tumultueux du commerce de livre, avec comme voile pour nous porter des autrices et auteurs en majorité francophones.

Nous remercions ces créateurs de nous avoir fait confiance pour leurs aventures éditoriales, pour avoir contribué à notre longévité, et surtout de nous avoir fourni d'incroyables instants de plaisirs grâce aux mots et aux mondes qu'ils n'ont jamais manqué de convoquer sur leurs pages. Ils sont trop nombreux pour être cités tous, aussi cet éloge sera général. Bien sûr, nous remercions également notre lectorat qui a accepté de nous suivre sur des pistes littéraires parfois étranges, s'éloignant des succès commerciaux faciles et des traductions de stars américaines. Il en faut bien sûr, mais nous ne pouvions nous limiter à ce cadre. Nous avons toujours préféré les paris risqués aux publications faciles. Les Moutons électriques fait partie d’un nombre de plus en plus restreint de maisons d’édition indépendantes qui proposent aux lecteurs une autre littérature d’imaginaire, d’autres univers, d’autres visions du monde. C’est une direction artistique à laquelle nous nous accrochons depuis deux décennies, et nous n’avons pas envie de l'abandonner. Nous avons encore tant de créations à vous faire lire et découvrir.

Pourtant, malgré ce long voyage, nous devons faire face à une tempête qui nous paraît pour le moins insurmontable et nous pourrions bien fermer comme nos amis d'ActuSF avant nous, réduisant encore la biblio-diversité de l'imaginaire. Le Covid a asséché notre trésorerie et nous n'avons jamais vraiment réussi à nous en remettre, sans compter nos changements de diffuseurs, de Harmonia Mundi à MDS, pour finalement arriver chez la Diff Hachette (dont le travail nous satisfait pleinement). Le bateau tremble, la soute est fendue, l'eau monte et nous n'avons plus que des seaux bosselés pour écoper. Bref, pour arrêter cette métaphore marine, nous sommes au bord de la fermeture.

André-François Ruaud, fondateur de la maison d'édition, n'est plus salarié, pour alléger nos frais internes, et nous avons dû renoncer à engager Maxime Gendron, dont les compétences en marketing et en gestion nous sont pourtant précieuses. D'autres sacrifices sont prévus pour permettre à notre maison de perdurer, mais cela ne s'avère pas suffisant.

Pour cette raison, dans un effort pour éviter que nous fermions, nous nous tournons vers vous, amies lectrices, amis lecteurs, en vous suggérant de nous soutenir grâce à cette collecte. C'est le chant du cygne, la main tendue de naufragés vers vos rivages.

Pour nous aider, suivez ce lien :

https://www.paypal.com/paypalme/sosmoutons
(et appuyez sur "envoyer" pour pouvoir renseigner votre don).


Avec toute notre gratitude,

Les Moutons électriques
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Re: Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire

Messagepar Weirdaholic » 05 septembre 2024 à 10:52

JDB a écrit :Tel est le titre du premier volet d'une enquête sur la rentrée littéraire qui en comptera cinq sur le site Actualitté.
Caveat lector: il est ici question de l'imaginaire "chez les romanciers de la blanche". Les volets suivants porteront sur les sciences, l'histoire, etc.
Sont évoqués: Le Rêve du jaguar, par Miguel Bonnefoy (déjà repéré par des blogueurs SF), de Conque, par Perrine Tripier, de Dors ton sommeil de brute, par Carole Martinez, de La Bonne Nouvelle, par Jean-Baptiste de Froment, de L'OEuvre du serpent, par Norman Jango, d'Aux marges du palais, par Marcus Malte et de Peau-de-sang, par Audrey Wilhelmy (aucun nom d'éditeur n'est mentionné).
A suivre...
JDB


Après si je ne m'abuse ça fait longtemps que Marcus Malte ou Carole Martinez font de l'imaginaire en blanche (la dernière est l'autrice du scénario "spirite" de la BD Bouche d'ombre, qui relève du pur fantastique).

Je pense que l'article mélange les auteurs et autrices à la frontière générique/blanche (il y en a toujours eu, un romancier fantastique comme Marcel Brion a même été élu à l'Académie française), qui ont une certaine culture/teinture d'imaginaire, et ceux et celles qui essayent de surfer sur la vague sans connaissance aucune du genre (ça donne parfois à des situations aussi cocasses qu'un GM clamant que son roman a une fin surprenante, alors que c'est juste un des plus grands clichés du genre, utilisés avant lui par Ira Levin par exemple).

Les deuxièmes sont plus gênants, tout autant que les remarques condescendantes du genre :

Erwann a écrit :Un attaché de presse d'une maison spécialisée en littérature dite blanche mais présentant un titre de pure SF en rentrée littéraire s'est fendu d'un charmant : « C'est de l'anticipation, mais sérieuse. »


Sinon l'intérêt du fameux article de Gérard Klein c'est l'idée que la SF, genre d'ingénieurs (et genre "impérialiste" dirait Istvan Csicsery-Ronay), pose problème à la classe "dominante" ; il y a des arguments qui vont dans son sens, mais c'est une idée qui devrait être appuyée par des analyses sociologiques, basées par exemple sur la réception des oeuvres de SF, qui n'était pas si mauvaise à une époque : Force ennemie de Nau a eu le Goncourt, qui était présidé rappelons-le par Rosny, et d'autres romans SF comme Les Formiciens de Rienzi ou L'Eclipse d'Herbert Régis (pseudonyme) l'ont manqué de peu.

Une autre façon de nuancer l'idée de Klein et donc d'expliquer la marginalisation de la SF, c'est de remarquer que cette dernière, avec Verne pour étendard, a été utilisée par Hachette (après le rachat d'Hetzel, voir cet article) pour vendre de l'aventure aux enfants tout en rassurant les parents (c'est scientifique !) - d'où la fameuse association problématique entre SF et littérature jeunesse, qui ressort dans la remarque de l'attaché de presse...

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