JDB a écrit :Tel est le titre du premier volet d'une enquête sur la rentrée littéraire qui en comptera cinq sur le site
Actualitté.
Caveat lector: il est ici question de l'imaginaire "chez les romanciers de la blanche". Les volets suivants porteront sur les sciences, l'histoire, etc.
Sont évoqués:
Le Rêve du jaguar, par Miguel Bonnefoy (déjà repéré par des blogueurs SF), de
Conque, par Perrine Tripier, de
Dors ton sommeil de brute, par Carole Martinez, de
La Bonne Nouvelle, par Jean-Baptiste de Froment, de
L'OEuvre du serpent, par Norman Jango, d'
Aux marges du palais, par Marcus Malte et de
Peau-de-sang, par Audrey Wilhelmy (aucun nom d'éditeur n'est mentionné).
A suivre...
JDB
Après si je ne m'abuse ça fait longtemps que
Marcus Malte ou
Carole Martinez font de l'imaginaire en blanche (la dernière est l'autrice du scénario "spirite" de la BD
Bouche d'ombre, qui relève du pur fantastique).
Je pense que l'article mélange les auteurs et autrices à la frontière générique/blanche (il y en a toujours eu, un romancier fantastique comme
Marcel Brion a même été élu à l'Académie française), qui ont une certaine culture/teinture d'imaginaire, et ceux et celles qui essayent de surfer sur la vague sans connaissance aucune du genre (ça donne parfois à des situations aussi cocasses qu'un
GM clamant que son roman a une fin surprenante, alors que c'est juste un des plus grands clichés du genre, utilisés avant lui par
Ira Levin par exemple).
Les deuxièmes sont plus gênants, tout autant que les remarques condescendantes du genre :
Erwann a écrit :Un attaché de presse d'une maison spécialisée en littérature dite blanche mais présentant un titre de pure SF en rentrée littéraire s'est fendu d'un charmant : « C'est de l'anticipation, mais sérieuse. »
Sinon l'intérêt du fameux article de
Gérard Klein c'est l'idée que la SF, genre d'ingénieurs (et genre "impérialiste" dirait
Istvan Csicsery-Ronay), pose problème à la classe "dominante" ; il y a des arguments qui vont dans son sens, mais c'est une idée qui devrait être appuyée par des analyses sociologiques, basées par exemple sur la réception des oeuvres de SF, qui n'était pas si mauvaise à une époque :
Force ennemie de
Nau a eu le Goncourt, qui était présidé rappelons-le par
Rosny, et d'autres romans SF comme
Les Formiciens de
Rienzi ou
L'Eclipse d'
Herbert Régis (pseudonyme) l'ont manqué de peu.
Une autre façon de nuancer l'idée de
Klein et donc d'expliquer la marginalisation de la SF, c'est de remarquer que cette dernière, avec
Verne pour étendard, a été utilisée par Hachette (après le rachat d'Hetzel, voir cet
article) pour vendre de l'aventure aux enfants tout en rassurant les parents (c'est scientifique !) - d'où la fameuse association problématique entre SF et littérature jeunesse, qui ressort dans la remarque de l'attaché de presse...