Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire a écrit :Soleilvert a écrit :Je reviendrai sur ce très fort texte, mais quelque chose me turlupine page 221 : "... l'étau brûlant de mille petits crocs acides qui lui godaillaient la peau et les sangs". Comprends pas.
godailler : boire avec excès (ou manger et boire avec excès dans son acceptation la plus ancienne)
GD
Je pense que c'est délibéré de la part de Laurent Mantese d'utiliser l'inattendu godailler là où un Claude Seignolle aurait mis par exemple fouailler.
Par contre, je ne suis pas sûr qu'il vise le sens le plus commun du verbe, celui où il dérive du régionalisme godaille (ce terme désigne la part pécuniaire qu'un marin retire d'une campagne de pêche, et par extension l'usage qu'il peut faire de cet argent : un plat, un festin,une beuverie, etc.)
A mon avis, il pense à godailler comme diminutif de goder, qui a le sens de "faire des plis dans un vêtement", donc l'idée sous-jacente est que la peau est un vêtement que déforment les "mille petits crocs acides"...
Mais ce n'est que mon avis, je ne sais pas ce qu'en dirait l'auteur.